Journée scientifique « Parole, Surdité, Surditude »

Organisée par le LPNC et le GIPSA-lab (Université Grenoble Alpes) le 12 octobre 2022, cette journée scientifique a permis 3 interventions d’une grande qualité autour de la surdité.

• Soutenance de thèse de Laura MACHART, « Production de parole chez l’enfant sourd : bénéfices de l’exposition à la Langue française Parlée Complétée associée à l’implantation cochléaire ».
  
  
• Conférence de Michel FRANÇOIS, « Parcours de vie d’une personne présentant une surdité modérée ».
  
  
• Conférence de Richard NOMBALLAIS, « Une écologie de la surditude ».
  

---

Laura MACHART

Doctorat – Sciences cognitives au Laboratoire de Psychologie et NeuroCognition (LPNC de Grenoble)
Soutenance de thèse

> Vidéo de la présentation
L’implant cochléaire améliore la perception de la parole chez les enfants atteints de déficience auditive profonde, mais certaines informations phonologiques sont manquantes et la LfPC peut compléter la perception acoustique. Plusieurs études ont montré les bénéfices de l’exposition à la LfPC sur la perception de parole et le développement phonologique en langue vocale de l’enfant déficient auditif.
Pourtant, peu d’études se sont intéressées au lien entre implant cochléaire et LfPC. Le travail de thèse de Laura Machart propose d’étudier les bénéfices à long terme de l’exposition à la LfPC pour le développement phonologique des enfants porteurs d’implants cochléaires. Dans ce cadre, l’analyse des données recueillies par les équipes de recherche a permis de mettre en évidence une amélioration de l’écoute mais aussi une amélioration de la production de la parole par ces enfants déficients auditifs.

---

Michel FRANÇOIS

Administrateur de l’ALPC et enseignant retraité de l’Éducation nationale

> Vidéo de la présentation
Parent d’un jeune adulte sourd moyen et ancien professeur d’anglais titulaire du 2CA-SH (CAPPEI), Michel FRANÇOIS s’appuie sur cette double expérience pour aborder différentes étapes du « Parcours de vie d’une personne présentant une surdité modérée ». Pour chaque étape, (parcours de formation, vie professionnelle), il pointe certaines micro-exclusions auxquelles ces personnes sont confrontées lorsqu’elles évoluent en milieu ordinaire. Ces micro-exclusions se produisent de manière récurrente même lorsque la personne présentant une surdité modérée est experte dans la pratique de sa langue. Michel FRANÇOIS pose la question de la discrimination indirecte dont ces personnes sont victimes si certaines adaptations d’accessibilité ne sont pas mises en œuvre (références aux textes officiels, à des fiches techniques de l’ALPC et à des documents illustrés et inédits).

---

Richard NOMBALLAIS

Chef de service du Pôle Transversal, INJS Chambéry

Pour accéder à la vidéo de cette présentation,
merci de contacter laura.machart@univ-grenoble-alpes.fr

Les processus inclusifs actuellement à l’œuvre dans les sociétés questionnent l’expérience personnelle de la surdité avec la participation de plus en plus active des personnes sourdes dans la société.
A la croisée des combats sociétaux et des approches du développement personnel du nouveau siècle, mais aussi des changements climatiques actuels, une nouvelle grille de lecture synthétique est proposée.
Richard NOMBALLAIS présente « Une écologie de la surditude » où les concepts de surditude, de wokisme et d’écologie sont reliés pour imaginer dans l’espace-temps extérieur et intérieur des stratégies pour essayer de se faire « entendre » mais aussi être dans « l’écoute de soi ».

---

Cette journée était accessible en LfPC et en LSF, et les interventions ont été entièrement filmées.
> Diffusion de la Journée scientifique « Parole, Surdité, Surditude »