Du diagnostic à l’appareillage

Formation de parents au code LPC

Votre enfant est sourd. Au début, il est toujours difficile de comprendre ce qui est à savoir et ce qu’il faut faire.

Si votre enfant est sourd : les premières étapes


La surdité, pourquoi, comment ?

On parle de surdité congénitale pour une surdité installée avant la naissance. Elle peut être alors assez souvent d’origine génétique.

La surdité peut aussi être acquise suite à une prématurité, une maladie ou à un traumatisme dans l’enfance ou à l’âge adulte.


Le diagnostic de surdité

Depuis 2012 (arrêté du 23 avril), le dépistage néonatal de la surdité est obligatoirement proposé à la maternité. Sauf si le test est négatif (bonne audition), un 2ème test est réalisé avant que l’enfant ne soit orienté vers un lieu de diagnostic qui confirmera ou infirmera la réalité de la perte auditive et précisera s’il s’agit de surdité de transmission (problème d’oreille moyenne et/ou externe) ou de perception (problème d’oreille interne ou de nerf auditif). 

Les surdités de transmission peuvent être très souvent soignées (traitement médical ou chirurgical). En cas de surdité de perception, après des tests d’évaluation audiométrique, on adapte rapidement un appareillage.
En savoir plus:

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site surdi.info

Une surdité peut apparaître plus tardivement ; elle ne sera alors pas dépistée de la même façon.


L’audiométrie

L’audiométrie est réalisée à travers différents tests par le médecin ORL, l’audiophonologue ou le phoniatre pour évaluer la perte d’audition. Ils permettent de déterminer le degré (surdité plus ou moins importante) et le type de la surdité (atteinte de l’oreille moyenne ou interne).

Il existe deux types de tests :

L’audiométrie tonale :
Des sons d’intensité croissante sur diverses fréquences (sons plus ou moins graves ou aigüs) sont transmis au patient par l’intermédiaire d’écouteurs. L’examinateur observe les réactions de l’enfant.
L’audiométrie vocale :
Le patient doit répéter des mots avec le moins d’erreurs possibles. Ce test n’est donc pas pratiqué chez le très jeune enfant.

Les résultats obtenus sont transcrits sur des courbes ou audiogrammes.

Pour déterminer le degré de surdité à partir d’un audiogramme tonal.

Il faut prendre en compte la perte auditive en décibels sur 4 fréquences : 500 hz (hertz)- 1000 hz – 2000 hz – 4000 hz. Les 4 chiffres obtenus sont additionnés et divisés par 4. Selon le résultat, la surdité sera définie comme légère, moyenne, sévère ou profonde.
En savoir plus:

Pour plus d'informations, vous pouvez consulter le site du BIAP


Les prothèses auditives

Après le diagnostic de surdité, on essaie toujours d’adapter des prothèses auditives (ou appareils de correction auditive) dans un premier temps. Elles amplifient les sons environnants pour qu’ils soient mieux perçus par l’oreille déficiente.
L’appareillage est choisi, adapté et réglé par un audioprothésiste qui agit sur prescription médicale. Plusieurs séances sont nécessaires pour obtenir un réglage satisfaisant.

L’appareillage d’un jeune enfant est beaucoup plus délicat que celui d’un adulte ; il est donc souhaitable de choisir un audioprothésiste spécialisé dans l’appareillage de l’enfant.


L’implant cochléaire

Il nécessite une intervention chirurgicale et est réservé aux enfants qui ont une surdité qui ne permet pas de pouvoir bénéficier des prothèses externes. Un enfant peut recevoir un implant autour de 10 mois (cas d’un diagnostic précoce).
Un implant cochléaire comprend un micro qui capte les sons, un microprocesseur (petit boîtier ou contour d’oreille) qui code ces sons et les envoie par l’intermédiaire d’une antenne à des électrodes insérées dans la cochlée, qui stimule directement le nerf auditif. Il s’agit d’impulsions électriques et non de signaux acoustiques.
Aujourd’hui une double implantation (oreille droite et gauche) est de plus en plus proposée par les hôpitaux. Les réglages se font de façon progressive.

Mais l’implant cochléaire ne permet jamais une récupération auditive intégrale, même si son bénéfice est très important.

Voir l’article « LfPC et implant cochléaire »