LfPC et implant cochléaire

Enfant avec implant cochléaire

Cette technologie révolutionnaire permet aux enfants sourds de « mieux entendre ».
Mais les capacités technologiques de l’implant sont inférieures aux capacités naturelles de l’oreille humaine. Il ne suffit pas d’implanter un enfant sourd pour qu’il apprenne correctement le français

L’implant cochléaire ne transforme pas un enfant sourd en enfant entendant.
L’enfant implanté n’entend pas toujours très bien ni dans toutes les situations.

L’implant a les mêmes limites que toute prothèse ;
la perception est mauvaise dans de nombreuses situations :

• discussions de groupe,
• téléphone, radio, télévision,
• bruits parasites,
• éloignement du locuteur.


Les temps d’informations auditives sont réduits dans certaines situations

• toilette (douche, bain…) ou baignade (piscine, plage…)
• moment du réveil ou de l’endormissement,
• panne de l’implant cochléaire.

L’implant cochléaire ne permet pas toujours de distinguer tous les sons du français oral.
L’enfant n’a donc pas accès à la langue par simple imprégnation auditive.


Les résultats positifs de l’implantation ne sont pas assurés de la même façon pour tous.

Certains enfants implantés semblent « bien entendre » et « bien parler » (parmi ceux en particulier qui bénéficient de la LfPC). Mais beaucoup d’autres souffrent de retards plus ou moins importants.

Les capacités auditives peuvent être différentes d’un enfant implanté à l’autre ; ce qu’on ne peut pas savoir avant un certain temps (après réglages de l’implant, éducation auditive et orthophonique). Attendre les « bons résultats » avec l’implant pénalise les enfants qui ne les obtiennent pas.

L’utilisation précoce du code LPC permet d’éviter tout retard
dans le domaine de la réception et de la compréhension de la langue parlée.

La LfPC apporte le complément visuel nécessaire lorsque l’implant ne permet pas une réception auditive assez précise. Il évite toutes le confusions fréquentes entre les mots ressemblants.

Exemple : le mot « l’échelle » peut être confondu avec « les chèvres », « les chaises ». Sans code LPC, l’enfant qui ne connaît pas tous ces mots pense entendre toujours le même. Il n’a pas conscience de sa difficulté. Impossible en ce cas de bien comprendre ni d’apprendre un français correct.

En réaction, les parents ont tendance à trop simplifier ce qu’ils disent. Ils évitent les mots non indispensables. Le retard linguistique est alors fatal.

Ainsi, la LfPC permet d’éviter les écueils souvent constatés chez les jeunes sourds :

– imprécision dans la réception auditive,

– pauvreté et confusions lexicales,

– lacunes et incorrections syntaxiques.

La précocité est recommandée.
Mais en cas de retard constaté,
l’utilisation plus tardive de la LfPC facilitera les progrès attendus.