Comm4CHILD à Grenoble

Du 18 au 20 mai 2022 s’est tenue une rencontre du projet Comm4CHILD à Grenoble dans les locaux du GIPSA-Lab :
la première rencontre en « vraie » après les deux premiers congrès organisés en distanciel, COVID oblige.

Nous étions trois membres de l’ALPC a avoir eu l’opportunité d’y participer : Michel François, Lionel Segard, tous deux administrateurs de l’association, et Jérôme Schultz, adhérent.

Pour rappel, Comm4CHILD (allez voir, soyez curieux, le site est bien fait et donne beaucoup d’informations !) est un projet européen, démarré fin 2020, qui regroupe 9 centres de recherche en Europe (situés en Allemagne, Belgique, Danemark, France, Grande-Bretagne et Norvège) et 11 partenaires, dont l’ALPC. Comme son acronyme le laisse entendre, Comm4CHILD se focalise sur des sujets de recherche pour optimiser les compétences communicatives et l’inclusion sociale des enfants malentendants.

Les projets de recherche sont groupés en trois catégories :

• La biologie : les variations anatomiques de la cochlée et la réorganisation fonctionnelle cérébrale
• La cognition : c’est-à-dire la mémoire de travail, l’intégration multimodale dans la communication
• Le langage : les différences interindividuelles dans l’intelligibilité de la parole et les capacités orthographiques.

Cette rencontre a été l’occasion d’assister le jeudi aux présentations (souvent très pointues !) des 14 doctorants et le vendredi matin d’une table ronde sur l’utilisation qui pourrait être faite des études menées dans le cadre de Comm4CHILD. La présence de Michel François et de son travail préparatoire réalisé avec Annie Boroy sur le rapport du comité des droits des personnes handicapées de l’ONU a particulièrement intéressé les participants.

La diversité des intervenants et des sujets est une grande richesse et une belle complémentarité pour les recherches autour de la surdité. En effet, le format de Comm4CHILD met les doctorants en lien bien qu’ils travaillent sur des sujets parfois très différents. C’est une vraie richesse qui montre les bénéfices d’une approche multidisciplinaires de la surdité. Les doctorants et leurs responsables de thèses ont l’occasion d’échanger, de confronter leurs idées et on a pu ressentir une énergie très positive de ces échanges. Pour l’ALPC c’est l’occasion de rencontrer des chercheurs et des professionnels de la surdité, dont des personnes qui ont beaucoup apporté à l’ALPC comme Jacqueline Leybaert, jeune retraitée, qui nous a fait le plaisir d’être présente et bien sûr les membres de l’ULB et du GIPSA-Lab qui ont mené de nombreux travaux scientifiques sur l’impact positif de la LPC.

Il est agréable pour nous de constater que l’ALPC est bien accueillie et considérée dans ces rencontres, l’héritage du travail sérieux mené par l’association depuis sa création et les liens qu’elle a su établir avec le monde scientifique.

Nous remercions tout particulièrement Jean-Luc Schwartz, directeur de recherche au CNRS, et Sophie Antoine, chef de projet Comm4CHILD pour leur accueil.