• Hackathon - LineUP7 - ALPC
  • Codeuse en LfPC
  • Stage ALPC juillet 2019

La LfPC avec un petit.
Conseils aux parents

famille - jeunes enfants

Votre enfant est sourd ou malentendant.
Des professionnels (médecin ORL, audioprothésiste, orthophoniste) vous aident déjà,
mais leurs interventions ne suffisent pas.

Parents, vous avez un rôle essentiel à jouer !

Oui, il est tout à fait possible de parler français avec son enfant sourd !

L’annonce de la surdité entraîne bien souvent de nombreuses interrogations pour toute la famille. Dans la vidéo suivante, plusieurs personnes ayant vécu cette période, apportent leur expérience et leurs conseils aux parents venant d’apprendre la surdité de leur enfant.

Dès son plus jeune âge, au stade pré-linguistique (avant 18 mois), les parents peuvent établir une communication sans nécessairement passer par la parole (ce qui ne veut pas dire non plus se taire).


Pour communiquer avec votre jeune enfant,
vous pouvez :

  • Utiliser l’expression corporelle, l’expressivité du visage, des gestes et des mimes ; théâtraliser ce que vous dites.

  • Répondre aux sollicitations de votre enfant (ses cris, ses pleurs, son babillage, ses gestes, son regard) . Exemple : « Tu pleures ? Pourquoi ? Tu as faim ? Tu as mal ? ».

  • L’encourager à babiller, en lui montrant qu’on est content de l’entendre ; répéter après lui… ; en effet, l’enfant sourd babille mais, n’ayant pas de retour auditif (boucle audio phonatoire), il ne prend pas de plaisir à son babillage et risque de l’abandonner.

  • Jouer avec les bruits et sa voix (exagérer la voix, la moduler, imiter le cri des animaux,…)

  • Faire repérer à l’enfant un bruit, puis mettre en correspondance le bruit et la source du bruit. La voiture de papa arrive, on regarde par la fenêtre. Le téléphone sonne, on montre que l’on répond. De même, une porte qui claque, c’est à cause du vent.

  • Prononcer des onomatopées en rapport avec l’intérêt de l’enfant : POUM, HOP HOP !…


Dès que possible, vous pouvez utiliser la LfPC
pour coder ce que vous dites
– un peu puis de plus en plus :

  • Commencer par coder des choses simples : syllabes du babillage, petits mots (« maman », « papa », « gâteau »), puis en enrichissant progressivement le vocabulaire, comme vous le feriez avec un enfant entendant.

  • Choisir les mots fétiches (doudou, voiture…) liés à l’intérêt de l’enfant.

  • Proposer des petites structures, puis des petites phrases et en les compliquant : « Tu viens, tu viens jouer, tu viens jouer au ballon, tu viens jouer au ballon avec moi. ».

  • Mettre ce que l’on dit en correspondance avec le sens (photo, objet …).

  • Raconter des petites histoires (adapter le texte en le simplifiant au début, répéter, donner des petites explications).

  • Coder les comptines et pourquoi pas les chansons si l’on y prend plaisir, même si elles ne font pas sens pour l’enfant au départ.

  • Et surtout répondre à l’enfant dès qu’il s’exprime (même s’il ne parle pas encore).


Et si ça ne marche pas aussi bien qu’on le voudrait ?

Même si le jeune enfant ne semble pas toujours très réceptif au départ, il commence en réalité à décoder et surtout, il apprend à vous regarder, à regarder vos lèvres bouger, à suivre les mouvements de vos mains : il débute alors son apprentissage du code et de la lecture sur les lèvres.

Persévérez ! Parfois, il faut savoir patienter, coder même si l’enfant ne regarde pas, accepter certains moments de refus, saisir les moments de calme. Tous les enfants ne démarrent pas vite. Restez convaincu ;  éventuellement passez par d’autres modes de communication,  proposez quelques signes. Cela ne remet pas en cause le choix de parler français avec votre enfant, c’est un autre moyen d’y arriver.


Plusieurs parents nous parlent de leur utilisation de la langue française parlée complétée (LfPC) avec leurs enfants sourds.
À travers la diversité et la richesse de leurs témoignages, on voit que les atouts de la LfPC sont nombreux !